Clichy-Batignolles : une ZAC d'intérêt métropolitain

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"Le projet urbain a été déterminé par le lieu lui-même". François Grether est venu expliquer aux journalistes de l’Ajibat (Association des journalistes de l’habitat et de la ville), le 16 mai, les prémices et les enjeux d’un quartier devenu un emblème du renouveau métropolitain : la ZAC Clichy-Batignolles.

Sur cette ancienne emprise ferroviaire de 54 hectares ont poussé en quelques années plusieurs immeubles de logements et de bureaux, des commerces et des équipements publics, mais aussi et surtout le parc Martin Luther King, au cœur de la ZAC, surplombé du colossal Palais de justice de Renzo Piano Building Workshop. Dans ce secteur enclavé du nord parisien, "il n’y avait rien de repérable", souligne l’urbaniste, mandataire de l’opération. Désormais, il y a un parc, la cité judiciaire, un réseau de transports en commun en passe d’être enrichi (métro et tramway à partir de 2019), et bientôt, le Conservatoire national d’art dramatique et deux salles de spectacles (le Théâtre de l’Odéon et la Comédie française). "Il ne manquait plus qu’une dimension culturelle pour en faire un vrai projet métropolitain", se réjouit le Grand Prix de l’urbanisme 2012.

Au cœur de la ZAC, le parc, "pièce maîtresse" du programme, est "en adéquation avec les données physiques" du site. Dans le projet de Grether, associé à la paysagiste Jacqueline Osty, les niveaux des remblais ont été conservés et le franchissement du chemin de fer a été permis par une passerelle (dotée d’ascenseurs). D’une surface de 7 hectares, le parc doit relier, à terme, la partie Ouest de la ZAC. Trois hectares paysagers supplémentaires rejoindront ainsi "la butte des Batignolles" comme l’appelle François Grether, en bordure du faisceau ferré Saint-Lazare. Érigée sur une dalle en béton de 600 m de long qui recouvre le site de maintenance ferroviaire, à 10 m au-dessus du niveau du sol, la "butte" est encore en chantier. La plupart des 1 400 logements restant à construire y sont situés (sur les 3 400 que compte la ZAC au total, quartier Saussure compris). Ils seront livrés en 2018, à l’instar des immeubles de bureaux, qui feront écran et protégeront les logements du réseau ferroviaire. Le travail réalisé sur la volumétrie et les formes des bâtiments a permis de conserver des îlots aux cœurs paysagers, et de ménager un maximum de vues sur le parc pour les futurs habitants ainsi que les futurs salariés.

D’importantes livraisons attendues en 2018
A Clichy-Batignolles s’élèvent les dernières grues. La majorité des programmes ont été livrés et commercialisés, à l’Est surtout. La ZAC comptera, à terme, 140 000 m2 de bureaux. Le Palais de justice sera livré en juin, pour une installation progressive du personnel à partir de 2018. A ses pieds, une base de fret dédiée à la logistique du dernier kilomètre (exploitée par Stef) sera mise en service en 2020. L’aménagement de la ZAC s’achèvera par la reconfiguration de la Porte de Clichy, pour un désenclavement total de l’un des secteurs les plus denses de l’agglomération parisienne. (JS)

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