d'a n°310
Les matériaux naturels au secours du climat

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Vous reprendrez bien un peu de biosourcé ?

Le monde du bâtiment n’échappe pas à la polarisation des débats, l’opposition caricaturale entre les thuriféraires de la construction bois et la vieille garde des bétonneux n’étant pas la moins active sur le marché de l’invective. La ligne que d’a tient depuis toujours n’a pas changé : il n’y a pas d’architecture écologique en soi, il y a une bonne ou une mauvaise architecture ; il n’y a pas de mauvais matériaux, il y a un bon ou un mauvais usage des matériaux. Aujourd’hui, pour répondre au défi de la décarbonation, l’importance est essentiellement mise sur l’origine des matériaux. Or, et c’est le sujet de notre dossier de rentrée, ceux-ci ont une incidence sur le bilan carbone des bâtiments moins importante qu’on ne le pense. D’autre part, le cadre normatif et les méthodes de calcul de ces bilans sont loin d’être satisfaisants. Il ne faudrait pas pour autant décourager l’emploi des matériaux biosourcés, bien au contraire, car même si leur impact est très loin d’être suffisant pour nos objectifs de décarbonation, on ne pourra pas y arriver sans eux. Mais si l’on veut convaincre de la pertinence de leur emploi, il faut que leur efficacité soit mesurée à sa juste valeur.

Il y a d’autre part un risque à tout faire reposer sur l’usage des matériaux dit « naturels », c’est de faire croire qu’en remplaçant les matériaux conventionnels par des matériaux biosourcés, c’est-à- dire en substituant notre hyperconsumérisme par un autre – certes, un peu plus vertueux –, nous éviterions l’inévitable changement de paradigme auquel nous sommes confrontés. Questionner l’intérêt de leur emploi, c’est donc aussi implicitement s’interroger sur un problème qui fait peur à tout le monde : peut-on continuer à construire autant ? Le type de question idéal pour relancer de nouvelles polémiques caricaturales. À nous donc de faire en sorte de poser plus sereinement les termes du débat ; rendez-vous est pris pour la suite…

Emmanuel Caille

Légende

École de La Selle-Craonnaise, Huitorel & Morais architectes. Un vitrage permet aux enfants de voir l’isolation en paille. © Emmanuel Caille.

 

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Sommaire :

Magazine :

> Le dessin de Martin Étienne

> Grand Prix d'architectures 1 O+ 1 2023

> PARCOURS : L’agence Vurpas, l’unité architecturale restaurée

> PHOTOGRAPHIE : Harry Gruyaert, la couleur des sentiments

> QUESTION PRO : L’architecture au prisme des contraintes environnementales : le regard singulier de Gilles Perraudin

> LE GRAND ENTRETIEN : Collages, entretien avec Bernard Desmoulin

>  RAZZLE DAZZLE : What’s up décor ?

> EXPOSITION « Géographies construites » : Paulo Mendes da Rocha à la Casa da Arquitectura de Matosinhos

> POINT DE VUE Le grand oubli de la commodité

 

Dossier : 

LES MATÉRIAUX NATURELS AU SECOURS DU CLIMAT ?

> L’œuvre visible, la part de l’invisible

> Les matériaux naturels et crus : un consensus discutable ?

> À la recherche d’une alternative constructive

 

Réalisations :

> ARCHIPLEIN Halle de marché, Scionzier, Haute-Savoie

> HUITOREL & MORAIS ARCHITECTES Écoles maternelle et primaire, La Selle-Craonnaise, Mayenne

> ATELIER MARTEL Logements à Boulogne-Billancourt, Paris 18e , Saint-Ouen

 

Guides : 

> D’A LAB Pluridisciplinaire : l’atelier Materra-Matang

> TECHNIQUES Façades : de l’esthétique à l’utilité

> PRODUITS UTILES

> AGENDA

> QUÈZACO? : Mais qu’est-ce donc ?

 

> Prochain numéro de d’architectures, n° 311, octobre 2023

En couverture : maquette du pavillon d’Osaka réalisée pour l’exposition Paulo Mendes da Rocha à Matosinhos, et dessin de l’architecte (1967). © Ivo Tavares Studio.

 

 

 

 

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