Après trente ans de péripéties judiciaires, la reconversion de la friche Rhodia de Besançon engage sa phase concrète. Pour y arriver, la Ville a dû passer par moultes procédures, pour contourner l’obstacle coriace d’une propriétaire privée. Il y a deux ans, elle a fini par pouvoir racheter à l’euro symbolique le site de l’ancienne usine chimique, fermée en 1983. Elle entend transformer les cinq hectares en un parc urbain paysager "post-industriel". Tout en anticipant l’intégration de la "Rhodiaceta" à l’environnement de son quartier des Prés-de-Vaux, composé de terrains naturels proche de la rivière, et de la salle de musiques actuelles La Rodia.
La Ville a chargé quatre équipes de maîtrise d’œuvre de concevoir la reconversion. Elles comprennent architectes, bureaux d’études et un paysagiste mandataire, respectivement MAP (Métropole Architecture Paysage), Orizhim Paysage et Territoire, Après la Pluie et Au-delà du Fleuve. Le maître d’ouvrage a fixé comme principe directeur la création d’un parcours en mode doux jusqu’à la rivière, avec conservation des traces de la mémoire du site. Celui-ci sera dépollué par les techniques de phytoremédiation. Les réaménagements devraient démarrer dans deux ans et précéder le développement plus large du quartier, autour sans doute d’un équipement culturel complémentaire à La Rodia. Dans l’immédiat, l’usine a engagé début juillet son désamiantage avant sa démolition à partir de la fin de l’année, à l’exception de quelques éléments. L’ensemble du projet – déconstruction, sécurisation du site, dépollution et reconversion paysagère – devrait s’élever à 4,5 M€.