La 5e édition de l’étude sur le marché immobilier résidentiel européen, signée Deloitte, met en évidence sa dynamique, notamment en France, dont le volume de transactions de logements anciens a augmenté de 15 % en 2015.
La France est par ailleurs l’un des pays européens qui construit le plus de logements, malgré une offre toujours insuffisante dans les zones tendues. En tête, on retrouve la Russie (8,4 logements mis en chantier pour 1 000 habitants), l’Autriche (7,5) et la France (5,5), dont les mises en chantier sont en hausse par rapport à 2014. Comme l’année précédente, le plus faible nombre de mises en chantier est détenu par l’Italie et le Portugal (0,8). Concernant les livraisons de logements, la Russie (7,6), l’Autriche (6,2) et la France (5,5) sont également les pays les plus actifs en la matière.
Selon Laure Silvestre-Siaz, associée responsable secteur immobilier chez Deloitte, "l’accession à la propriété fluctue toujours de manière importante selon les pays : les Français, Italiens, Irlandais doivent mobiliser entre 6 et 8 années de salaires, alors que les Allemands, les Belges et les Hollandais investissent entre 3,3 et 4,4 années de salaires", malgré la bonne tenue du marché de la construction en Europe.
Concernant les prix des transactions, elles ont augmenté par rapport à 2014, notamment au Royaume-Uni où la barre des 5 000 €/m2 est atteinte, suivi par la France avec 4 000 €/m2 et l’Irlande, qui marque cette année une augmentation significative pour atteindre 3 200 €/m2 (contre 2 600 €/m2 en 2014). L’effet d’une demande largement supérieure à l’offre, avec 12 600 logements construits contre un besoin de 21 000 logements en 2015, impactant le prix réel de la transaction immobilière équivalent à 160 % du prix théorique.
Cette année, Deloitte a mis en exergue les écarts de prix au m2 entre la moyenne nationale des pays et les capitales. En France, le prix de vente moyen est de 4 000 €/m2 pour le neuf, tandis qu’il affiche 10 700 €/m2 à Paris, la deuxième ville européenne la plus chère. Même observation pour le Royaume-Uni et la Russie, dont le prix moyen au m2 atteint 18 000 € dans le centre de Londres pour 5 050 € de moyenne nationale, soit 3,5 fois plus cher. A Moscou, le prix de vente moyen affiche 2 700 €/m2, soit 3,7 fois plus élevé que la moyenne du pays à 720 €/m2.
Fait plutôt rare, Munich (6 000 €/m2), Milan (3 600 €/m2) et Barcelone (3 500 €/m2) présentent un prix au m2 plus élevé que la capitale du pays concerné, respectivement Berlin (3 200 €/m2), Rome (3 500 €/m2) et Madrid (3 000 €/m2).
A noter également, l’augmentation du prix de l’immobilier au Portugal : Lisbonne avoisine aujourd’hui les 2 000 €/m2 contre 1 400 €/m2 en 2014. Porto, une des villes les moins chères du panel européen, atteint en 2015 les 1 200 €/m2, contre 860 €/m2 en 2014.
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