Deloitte, via l’étude Grand Paris Office Crane Survey Winter 2016, a répondu très clairement à cette interrogation lors d’une des plénières du Simi, jeudi 1er décembre. En préambule, plusieurs chiffres : 1 556 311 m2 sont en chantier, soit 96 opérations en cours, ce qui représente une augmentation de 240 000 m2 sur six mois et positionne la période au-desssus de la moyenne historique ; avec 789 786 m2 en chantier, Paris intra-muros domine, suivi par l’Ouest parisien (621 412 m2), puis le Nord et l’Est de Paris (145 113 m2) ; 41 % des surfaces en chantier sont précommercialisées ; 31 nouveaux chantiers ont été lancés entre le 1er avril et le 30 septembre ; 256 008 m2 ont été livrés. "Cette photographie en temps réel nous alerte sur une chose : les investisseurs s’attachent à des sites connus. Ils font ainsi leur choix en fonctions des services offerts. On est dans un cycle naturel et normal", constate Benoît Labat, directeur du patrimoine et de la valorisation de la Société du Grand Paris (SGP). Le déséquilibre Ouest-Est est ainsi connu. "Il faut désormais favoriser un tissu qui se complète".
Thibault Laupetre, directeur général du pôle Projets transverses d’Altarea Cogedim, a son avis sur la question : "on essaye d’aller où nos clients vont. Ce n’est pas parce qu’il y a une gare qu’il y a un bureau. L’utilisateur est en quête d’une certaine mixité. Voilà pourquoi nous venons d’investir en blanc à Bobigny (cf. LP 1137)". "Il faut faire des bureaux adaptés aux utilisateurs. Il n’est pas question, pour nous, de créer des lieux de travail sans logements. Bref, on prend des risques dans les endroits les moins risqués", souligne Loïc Daniel, directeur général adjoint du pôle teritiaire de Nexity. Thibault Laupetre reprend : "la mise à disposition du foncier, c’est formidable. Le risque est de passer très vite de la sous-production à la sur-production. On constate que Londres est beaucoup moins téméraire que Paris en termes de lancements en blanc". (BL)