IdF Mobilités rencontre les associations d'usagers

Stratégies urbaines
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"Rénovation du matériel roulant, renfort massif de l’offre – sur un réseau qui va de plus en loin en Ile-de-France -, les nouvelles mobilités, le confort, la sécurité…" Les sujets abordés avec les associations d’usagers des transports ont été nombreux.
Le 3 octobre, la présidente de IdF Mobilités a tenu un point presse à l’issue des cette troisième rencontre (en deux ans). Les usagers "sont nos partenaires pour co-construire la révolution des transports", a souligné Valérie Pécresse, qui leur a fait un bilan des investissements réalisés et en cours : "24 Md€ engagés d’ici à 2025", pour rénover ou acheter "1 000 trains", sachant que "183 ont déjà été rénovés ou remplacés depuis 2016". Sur la ligne L notamment, "les Franciliens sont très attendus par les usagers".

Par ailleurs, le RER B a gagné "10 points de régularité" sur la branche Nord. Le syndicat attend, par ailleurs, que la SGP et la RATP communiquent fortement sur la fermeture de la ligne prévue entre les 1er et 5 novembre prochains, et qu’ils déploient un dispositif alternatif à la hauteur des besoins.

Désormais, "nous nous attaquons au RER A", a prévenu la présidente du syndicat. Le plan prévoit "moins de trains sur le tronçon central" pour améliorer la ponctualité, "et plus d’offre en périphérie". En outre, d’ici à fin 2018, le pilotage automatique y sera déployé "pour freiner et accélérer plus vite". IdF Mobilités a également saisi la SNCF pour la branche Cergy, où le trafic ne serait pas à son optimum. 

Concernant l’offre bus, le conseil de IdF Mobilités, qui a eu lieu le matin même, a voté l’achat de 100 véhicules propres – 1 000 bus diesel ont été retirés de la flotte – ainsi qu’un "renfort inédit sur 158 lignes d’un montant de 35 M€", s’est félicité Valérie Pécresse. Pour la refonte du réseau parisien, le syndicat attend désormais que la RATP et la Municipalité parisienne "prennent la balle au rebond". Autrement dit, qu’ils réaménagent les voiries, prévoient les centres bus et forment les chauffeurs, pour une mise en service à la rentrée 2018. 

Sur le co-voiturage, dont la stratégie a été présentée la semaine dernière (cf. DIF 1313–1314), Valérie Pécresse est revenue brièvement sur la nécessité de modifier "la définition légale du co-voiturage, au moins en Ile-de-France", en passant de trois à deux personnes. 

Sur la modernisation de la billétique et la suppression du ticket de métro annoncée pour 2021, les choses ont également avancé : le dispositif visant à transformer le Smartphone en Pass Navigo sera mis en service en 2019. Tout serait réglé selon le syndicat : la technologie "s’insérera dans la carte Sim" et "fonctionnera même si le téléphone n’a plus de batterie". En outre, "il ne sera pas nécessaire de changer les valideurs". Dès 2018, une version bêta donnera un premier aperçu de la façon dont le public accueille la technologie. Ceux qui ne possèdent pas de Smartphone utiliseront "un porte-monnaie électronique".

Notons également la concertation, prochainement lancée, sur la mise en place, fin 2018, d’un BHNS sur les quais hauts de la rive droite à Paris (suite à la piétonisation des berges de la Seine) : celui-ci, après concertation avec l’exécutif parisien, suivrait le même tracé que la ligne de bus actuelle, en complémente d’une voie à double sens pour les voitures. Et Valérie Pécresse de préciser : "nous faisons en sorte que les choix urbains de Paris aient le moins d’impacts sur le quotidien des Franciliens".

Enfin, le conseil d’administration a adopté les financements pour la création, en 2019, du centre de coordination opérationnelle de sûreté qui réunira la préfecture de police, la RATP, la SNCF, Optile et IdF Mobilités. Le financement se partage entre le syndicat (8,5 M€), SNCF (2,5 M€) et la préfecture (2 M€). (JS)

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